Du
26 août 2024
au
15 sept. 2024

Quand les images prennent soin

Cette exposition explore la manière dont la création d'images peut devenir une forme de soin - soin de soi, des autres, de sa communauté, de son histoire, de ses récits.

Comment une pratique de l’image peut devenir une forme de soin – de soi, des autres, de la communauté, et de l’histoire ? Rassemblant les œuvres de vingt-trois artistes et photographes suisses et internationaux, cette exposition explore les questions à la fois intimes et universelles du deuil, des relations familiales et des non-dits, ainsi que les enjeux communautaires de visibilité, de représentation, et de réappropriation de l’histoire. au travers de récits individuels et collectifs, cette exposition affirme le pouvoir de l’image photographique comme moyen d’autonomisation et d’émancipation, et révèle un pouvoir d’action sur sa propre situation et identité.

Avec Vincen Beeckman, Soumya Sankar Bose, Aline Bovard Rudaz, Rebecca Bowring, Margaux Corda, Siân Davey, Lina Geoushy, Anne Golaz, Beau Gomez, Sabine Hess, Aimée Hoving, Laure Alabatour Reina Huguet, Youqine Lefèvre, Pablo Lerma, Daniel Jack Lyons, Ivan Matthieu, Anne Morgenstern, Zion Perrin, Ronald Pizzoferrato, Virginie Rebetez, Ann Shelton, Samuel Spreyz et Sabine Wunderlin.

  • Centre de la photographie Genève
  • lundi 26 août 2024
    à
    18h00
    mardi 27 août 2024
    à
    11h00
    mercredi 28 août 2024
    à
    11h00
    jeudi 29 août 2024
    à
    11h00
    vendredi 30 août 2024
    à
    11h00
    samedi 31 août 2024
    à
    11h00
    dimanche 1 septembre 2024
    à
    11h00
    lundi 2 septembre 2024
    à
    11h00
    mardi 3 septembre 2024
    à
    11h00
    mercredi 4 septembre 2024
    à
    11h00
    jeudi 5 septembre 2024
    à
    11h00
    vendredi 6 septembre 2024
    à
    11h00
    samedi 7 septembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 8 septembre 2024
    à
    11h00
    lundi 9 septembre 2024
    à
    09h30
    mardi 10 septembre 2024
    à
    11h00
    mercredi 11 septembre 2024
    à
    11h00
    jeudi 12 septembre 2024
    à
    11h00
    vendredi 13 septembre 2024
    à
    11h00
    samedi 14 septembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 15 septembre 2024
    à
    11h00
Du
10 oct. 2024
au
10 nov. 2024

DANCE FIRST THINK LATER

Exposition-festival entre danse, performance, arts visuels et images en mouvement, organisée par Arta Sperto du 10 oct. au 10 nov. 2024 au Commun et dans des lieux partenaires. Curation O. Kaeser.

La 3e édition Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéo, sculpturaux ou dessinés. Les œuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuelles et collectifs.

Les champs des arts visuels et du spectacle vivant ont de nombreuses convergences sur le plan artistique, mais fonctionnent de manière très différente sur les aspects de production, de calendrier, de budget ou de diffusion. Une sculpture est matérielle, durable (le plus souvent), nécessite un transport dédié, un stockage. Une danse est immatérielle, éphémère, en principe elle ne peut pas être collectionnée. « Le musée de la danse, c’est le corps du danseur » (Boris Charmatz).

La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine, plusieurs générations (de 26 à 88 ans) et différents niveaux de notoriété. Il y aura une vaste installation, 7 projections vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliqueront plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l'installation de Cynthia Lefebvre - qui sera activée pendant trois jours par des performances - et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz et Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L'autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les créations respectives 2024 de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard. Une sélection de partitions des performances programmée sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s'immiscer dans les processus de travail des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l'ADC à la Maison des arts du Grütli sera l'écrin pour une performance d'Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur.euse.x.s de la région lémanique spécialement entraîné.e.s pour l'itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu'une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages tournés au Musée d'art et d'histoire seront projetés et suivi d'une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint Gervais, le collectif La Tierce prendra le contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d'atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenants actifs dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s'agit d'une performance de Joan Jonas, qui fera l'objet de répétitions et d'un workshop avec une quinzaine étudiant.e.x.s de la HEAD encadré.e.s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • jeudi 10 octobre 2024
    à
    18h00
    vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
jeudi 10 octobre 2024
à
18h00

DANCE FIRST THINK LATER

Exposition-festival entre danse, performance, arts visuels et images en mouvement, organisée par Arta Sperto du 10 oct. au 10 nov. 2024 au Commun et dans des lieux partenaires. Curation O. Kaeser.

La 3e édition Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéo, sculpturaux ou dessinés. Les œuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuelles et collectifs.

Les champs des arts visuels et du spectacle vivant ont de nombreuses convergences sur le plan artistique, mais fonctionnent de manière très différente sur les aspects de production, de calendrier, de budget ou de diffusion. Une sculpture est matérielle, durable (le plus souvent), nécessite un transport dédié, un stockage. Une danse est immatérielle, éphémère, en principe elle ne peut pas être collectionnée. « Le musée de la danse, c’est le corps du danseur » (Boris Charmatz).

La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine, plusieurs générations (de 26 à 88 ans) et différents niveaux de notoriété. Il y aura une vaste installation, 7 projections vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliqueront plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l'installation de Cynthia Lefebvre - qui sera activée pendant trois jours par des performances - et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz et Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L'autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les créations respectives 2024 de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard. Une sélection de partitions des performances programmée sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s'immiscer dans les processus de travail des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l'ADC à la Maison des arts du Grütli sera l'écrin pour une performance d'Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur.euse.x.s de la région lémanique spécialement entraîné.e.s pour l'itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu'une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages tournés au Musée d'art et d'histoire seront projetés et suivi d'une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint Gervais, le collectif La Tierce prendra le contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d'atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenants actifs dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s'agit d'une performance de Joan Jonas, qui fera l'objet de répétitions et d'un workshop avec une quinzaine étudiant.e.x.s de la HEAD encadré.e.s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

Du
10 oct. 2024
au
13 oct. 2024

(ah ah ah), 2023, 40', Juliette Uzor dans le cadre de Dance First Think Later

Installation-performance. 10-13.10 Le Commun. Première Suisse romande. Chorégraphie, concept, performance : Juliette Uzor / Co-chorégraphie, interprétation : Alina Arshi, Bast Hippocrate, Marie Jeger

La pratique de Juliette Uzor se déploie dans différents médias tels qu’installations, performances, pièces scéniques. Elle est souvent développée dans un processus collectif. Les relations entre le mouvement et le langage, le souvenir et l’oubli sont au cœur de ses recherches.
La performance (ah ah ah) est basée sur l’essai Über das Marionettentheater d’Heinrich von Kleist, publié dans Berliner Abendblätter en 1810. Le texte est prononcé par quatre interprètes et danseurs, à plusieurs voix, en allemand, anglais et français, et simultanément porté dans l’espace par les mouvements de leurs corps. Chaque corps assume un rôle précis. La mémorisation du texte est transférée dans les langages corporels individuels. Le langage et le mouvement, la mémoire et l’oubli s’influencent-ils mutuellement ? La manière de porter le texte et l’interaction entre les interprètes constituent une chorégraphie en constante évolution, adaptée au contexte spatial.
la Zürcher Hochschule der Künste (ZHdK). Elle a obtenu en 2019 un Bachelor of Arts in Contemporary Dance à La Manufacture –  Haute école des arts de la scène à Lausanne. Elle a réalisé des performances au Musée historique de Bâle, Haus zum Kirschgarten (2022), au Kunstmuseum Saint-Gall et à la Kunst Halle Saint-Gall à l’occasion de Heimspiels 2021, à la Kunsthalle de Zurich dans le cadre de l’exposition collective Sommer des Zögerns (2020), ou à la Ménagerie de verre à Paris (2020). Lauréate du Prix culturel Manor Saint Gall 2023, elle a eu une exposition personnelle Kunstmuseum Saint-Gall qui éditera une publication en 2024. Une version scénique de (ah ah ah), où Juliette Uzor était accompagnée par la plasticienne Axelle Stiefel, a été présentée à la Gessnerallee à Zurich en 2024. Elle est lauréate d’un Swiss Art Awards en 2024.

Chorégraphie, concept, performance : Juliette Uzor / Co-chorégraphie, interprétation : Alina Arshi, Bast Hippocrate, Marie Jeger / Costumes en collaboration avec Sven Gex / Texte : Heinrich von Kleist, Über das Marionettentheater, 1810

  • 0.-
  • Arta Sperto
  • jeudi 10 octobre 2024
    à
    19h30
    vendredi 11 octobre 2024
    à
    17h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    16h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    16h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

Sommerspiele, 2023, 25’41’’, Eszter Salamon dans le cadre de Dance First Think Later

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER
Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Sommerspiele, 2023, 25’41’’, vidéo. Le Commun

Eszter Salamon est artiste, chorégraphe et performeuse. Elle développe un travail multidisciplinaire avec une approche transnationale et transhistorique pour construire des œuvres qui remettent en question les récits dominants et mettent en lumière des perspectives oubliées. En 2014, elle a commencé une série d’œuvres qui explorent à la fois la notion de monument et une pratique de spéculation et de réécriture de l’histoire. Elle crée des performances, des installations et des films qui sont présentés dans des théâtres, festivals et musées du monde entier.

Sommerspiele (Jeux d’été) est une fiction surréaliste qui se déroule dans l’ancien site des Jeux olympiques de Berlin (1936), composé d’un stade de football de 70 000 places, d’une piscine et d’un théâtre en plein air. Un personnage ressemblant à l’artiste d’avant-garde allemande Valeska Gert y déambule, à la fois intruse, agitatrice et figure perturbatrice. L’architecture des lieux porte encore les traces de la violence nazie et de la relation complexe que certains artistes entretenaient avec le régime, quand d’autres, dont Valeska Gert, étaient considéré·e·x·s comme créateur·rice·x·s d’un « art dégénéré ». Avec en toile de fond les bâtiments utilisés aujourd’hui pour le sport professionnel, le divertissement et les loisirs de masse, le film révèle des liens entre le passé et le présent et les défaillances de la mémoire collective, en activant une forme de résistance poétique. En utilisant le grotesque, l’outil critique de Valeska Gert, Sommerspiele interroge la représentation des corps et de la violence qu’ils subissent. Le film aborde la question de la mémoire et de la capacité de résistance de l’art, ainsi que la relation entre nationalisme, fascisme et sport.

Depuis 2001, les œuvres d’Eszter Salamon ont été présentées dans des salles de spectacles et des musées, notamment au Centre Pompidou Paris ; Centre Pompidou Metz ; Festival d’Automne Paris ; Festival d’Avignon ; Ruhrtriennale ; Holland Festival ; The Kitchen New York ; The Place London ; HAU Hebbel-am-Ufer Berlin ; PACT Zollverein Essen ; Kunstenfestivaldesarts Bruxelles ; Kaaitheater Bruxelles ; Tanzquartier Vienne ; Kampnagel Hambourg ; Steirischer Herbst Graz ; Manchester International Festival ; Nanterre-Amandiers, FTA Montréal ; Dance Triennale Tokyo ; TheatreWorks Singapore ; Panorama Festival Rio de Janeiro ; Movimiento Sur Valparaiso ; MoMA New York ; Museo Reina Sofía Madrid ; MACBA Barcelone ; Fondation Serralves Porto ; Akademie der Künste Berlin ; mumok Vienne ; Biennale de Lyon. Elle a été lauréate du Evens Art Prize. Elle effectue actuellement un doctorat à l’Académie nationale des arts, KHiO, à Oslo.

esztersalamon.net

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

TRANSEPT, 2023, 40’, Boris Charmatz & César Vayssié dans le cadre de Dance First Think Later

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Boris Charmatz & César Vayssié
TRANSEPT, 2023, 40’, projection vidéo HD, sonore, d’après SOMNOLE. Le Commun. Première projection en Suisse
Chorégraphie et interprétation : Boris Charmatz /
Réalisation : César Vayssié /
Cheffe opératrice : Malgorzata Rabczuk /
Lumières : Yves Godin /
Chef opérateur son : Martin Descombels / Assistante chorégraphique : Magali Caillet Gajan /
Image et montage : César Vayssié - A_FE /
Étalonnage : Herbert Posch - vidéo de poche /
Mixage : Martin Descombels /
Régie générale : Fabrice Le Fur /
Renforts régie plateau : Louis Leclerq, Elena Grateau /
Production : Terrain / Coproduction : Frac Sud – Cité de l’art contemporain

Danseur, chorégraphe, créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou Terrain, institution sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre. « Saint-Eustache. Je danse et siffle dans la basilique gothique. Pierre de taille pour sol, immensité du monument, son réverbéré. Je ne suis pas croyant, mais je cherche le calme émotionnel. Depuis quelque temps je danse, travaille, crée dans des églises : la danse en a été bannie pendant des siècles, elle revient soudain devant l’autel et s’interroge. A moins que ce ne soit le bâtiment qui nous interroge : je cherche quelque chose que je ne trouve que là. Une sorte de liberté dans le détachement. On cherche un titre : ce sera transept, le lieu où nous filmons. Dans l’étymologie, « clôture » et « au-delà ». Filmer la danse, c’est la clore et l’amener un peu au-delà, non ? » (Boris Charmatz)

Formé à l’École de danse de l’Opéra National de Paris puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, Boris Charmatz est l’auteur de plus de 30 pièces chorégraphiques. De 2009 à 2018, il a dirigé le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y a déployé le Musée de la danse. Il a présenté son travail sur de nombreuses scènes à l’international, et aussi au MoMA New York (2013) avec Musée de la danse : Three Collective Gestures, à la Tate Modern Londres (2015) avec If Tate Modern was Musée de la danse?, à l’Opéra de Paris (2015) avec 20 danseurs pour le XXe siècle.
En 2020, le Festival d’automne à Paris lui consacre un Portrait, avec 9 pièces. En 2023, le FRAC Sud – Cité de l’art contemporain à Marseille présente l’exposition Boris Charmatz – Danse gâchée dans l’herbe, composée de 6 films. En 2024, il est l’artiste complice du Festival d’Avignon. La monographie Boris Charmatz est publiée par le MoMa New York en 2017. Il construit un projet artistique franco- allemand avec Terrain et Tanztheater Wuppertal Pina Bausch, qu’il dirige depuis août 2022.
borischarmatz.org

Diplômé de l’ENSA de Dijon, ancien pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, César Vayssié réalise des films qui s’aventurent hors des frontières du cinéma. À la croisée des pratiques, il mène un travail sur l’image sous forme de films et de performances qui mettent en scène l’énergie du corps dansant et sa charge politique. Il collabore notamment avec des artistes de la scène comme Boris Charmatz, Philippe Quesne, François Chaignaud ou Olivia Grandville. Il est artiste compagne de Mille Plateaux, Centre Chorégraphique National à La Rochelle, où il développe le projet Faune, laboratoire de création filmique pour les artistes chorégraphiques.
a-fe.fr

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

Stilling, 2024, approx. 8’, Padmini Chettur dans le cadre de Dance First Think Later

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Padmini Chettur
Stilling, 2024, env. 8’, projection vidéo. Le Commun. Création en Suisse
Chorégraphie et danse : Padmini Chettur /
Son : Maarten Visser /
Direction et caméra : Madhavan Palanisamy /
Commande : Dystopia Biennial, Berlin

L’approche de la recherche sur le mouvement développée par Padmini Chettur est d’une rigueur presque scientifique. Son oeuvre témoigne d’un souci délibéré d’affiner la forme, loin de tout contexte évident de danse classique indienne. Son travail, très abstrait, est ancré dans le tissu culturel de la communauté de danse de Chennai qui est particulièrement engagée.

Gauche ou droite ? Dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse ? Qu’est-ce que ça implique de se détourner des oppositions évidentes et de composer avec les contradictions ?
Utiliser la contradiction inhérente comme une fonction productive, grinçante et pleine de vie. Le film Stilling est une conversation chorégraphique entre 12 oscillations de mouvements fragmentés. Un paysage apparemment robotique d’actions partiellement répétitives qui attire immédiatement l’attention sur les relations spatiales et temporelles entre les deux. Les harmonies et les dysharmonies, l’individu et le collectif. Une palette de chaos apparent au sein de laquelle des ordres apparaissent lentement. À une époque de désincarnation croissante, et à un moment où le corps lui-même est remplacé dans notre quête de perfection, Stilling est un rappel de l’imperfection nécessaire de l’humanité elle-même. Un paysage non dualiste de mouvements apparemment inconciliables, qui peut nous amener à un moment d’immobilité. Non pas l’arrêt brutal qui signale la fin, mais un arrêt qui signifie la possibilité d’un commencement. (Padmini Chettur)

Padmini Chettur a débuté son parcours de danseuse au sein de la troupe de Chandralekha, chorégraphe moderniste radicale du bharatanatyam, adepte de la déconstruction rigoureuse de la forme. Elle a ensuite défini son propre langage chorégraphique – minimaliste, abstrait et formel – en réduisant le mouvement à une investigation anatomique essentielle et en donnant la priorité à la tension plutôt qu’à l’émotion. Depuis 2011, son travail a été présenté dans des contextes comme Steirischer Herbst Graz, Kochi-Muziris Biennial, National Museum of Modern and Contemporary Art Séoul, Jejak-Tabi Jogjakarta, Haus der Kulturen der Welt Berlin, Archive Berlin, Hangar Bicocca Milan, Museum Folkwang Essen, Empac Upsate New York. Sa pratique s’est aussi étendue aux films et aux oeuvres de longue durée. Stilling sera présenté à la Dystopia Sound Art Biennial en septembre 2024 à Berlin.
padminichettur.in

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

Idir, 2018, 30’02’’, Carole Douillard & Babette Mangolte dans le cadre de Dance First Think Later

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Carole Douillard & Babette Mangolte
Idir, 2018, 30’02’’, vidéo 16:9 couleur, son. Le Commun. Première projection en Suisse
Le film a bénéficié du soutien à la production de la Fondation des Artistes, des Instituts français de Paris et d’Alger, de la Région Pays de la Loire et de la Drac Pays de la Loire.
Idir fait partie des collections du Carré d’Art, Nîmes et de la fondation Kadist, Paris & San Francisco.

Artiste plasticienne et performeuse, Carole Douillard utilise sa présence ou celle d’interprètes comme sculpture pour des interventions minimales dans l’espace d’exposition. Se situant au bord du spectaculaire tout en prenant soin de l’éviter, son travail appelle une redéfinition du spectateur, de l’espace de la performance et de la relation qui s’instaure entre l’objet contemplé et celui, celle, qui le contemple.

Idir rend hommage à la performance historique de Bruce Nauman, Walking in an Exaggerated Manner Around the Perimeter of a Square (1967), en la transposant et en l’adaptant au contexte de l’espace public à Alger. Le film met en jeu une situation liée à la fois à l’histoire de la performance, à son archive filmique et à l’espace urbain d’Alger. Après s’être intéressée aux gestes propres de ces hommes
« improductifs » et sans emploi – les « hittistes » que l’on voit adossés aux murs dans les rues d’Alger (performance The Waiting Room, 2014) – Carole Douillard met en scène Idir, un jeune Algérien qui réincarne quelques cinquante ans plus tard le déhanchement délié qu’exécute Bruce Nauman dans le cadre intime de son studio de San Francisco en 1967. À Alger, la performance évoque la condition d’enfermement du protagoniste, qui, ne voulant pas faire son service militaire, ne peut pas quitter le pays car il serait considéré comme déserteur et ne pourrait pas y revenir. Le tournage de la performance est réalisé par la cinéaste et photographe Babette Mangolte, oeil mythique de la performance new-yorkaise des années 1970, quelques mois seulement avant les rassemblements de 2019 menant à la démission du président Bouteflika.

Le film se déroule dans trois sites emblématiques de la ville : Bab El Oued, Les Sablettes et Diar Es Saâda. Il permet aussi d’observer que dans l’espace public algérien, les corps masculins et féminins adoptent des codes de genre spécifiques, les femmes le traversent, les hommes l’occupent et y forment des groupes statiques. La marche solitaire et lente d’Idir révèle le regard et l’attitude des passants observant l’action du jeune homme qui déroge aux codes habituels de son genre.

Le travail performatif de Carole Douillard, qui s’accompagne de documents, films, récits et photographies, a été présenté au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, Galerie Kamel Mennour, Galerie Michel Rein, Institut Giacometti, Palais de Tokyo, Fondation d’entreprise Ricard à Paris, LACE à Los Angeles, T2G Théâtre de Gennevilliers, Biennale d’Oslo (2019), Biennale de Lyon (2017), Musée de la Danse Rennes, Centro de Arte Dos de Mayo Madrid.
Depuis 2019, elle mène des recherches à Los Angeles, d’une part sur l’écrivaine et essayiste américaine Susan Sontag (1933-2004), d’autre part sur un répertoire de l’histoire du geste et de la performance en Californie du sud des années 1960 à nos jours. Elle a publié un entretien avec les artistes américaines Barbara T. Smith et Suzanne Lacy et l’historienne de l’art Amelia Jones (Ed. Zérodeux/Presses du réel, 2022).

carole-douillard.com

Babette Mangolte est une cinéaste expérimentale franco-américaine. Dès la fin des années 1960, elle a collaboré avec les pionnières de la performance comme Trisha Brown, Lucinda Childs, Joan Jonas, Marina Abramović, Yvonne Rainer. Ses films ont été présentés au niveau international. Elle a eu une exposition rétrospective au Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne – Château de Rochechouart, en 2019.

babettemangolte.com

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

Bright Hours, 2023, 25’, Gerard & Kelly dans le cadre de Dance First Think Later

Projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Bright Hours, 2023, 25’, vidéo 4K, couleurs, son.
Le Commun. Première projection en Suisse
Un film de : Gerard & Kelly /
Musique : Moses Sumney /
Scénario : Gerard & Kelly avec Loïc Barrère /
Image : Clément de Hollogne /
Costumes : Glen Mban / Montage : Grégoire Brice /
Avec : Jeanne Balibar, Emara Neymour-Jackson, Germain Louvet, David Paycha /
Production & Compagnie / Coproduction : Caviar avec la participation de HVH Films /
Powered by : Dropbox
Avec le soutien du Ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique, du Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes, de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings, du CCN – Ballet National de Marseille, de Harbour Picture Company, de Justine Schreyer Lewin & Howard Lewin producteurs associés, Lauri Michelle Firstenberg, Idee German, Taylor Houghton, Jon Hutton, Charles Klein, Geoffrey Kristof, John Schwartz

Américains basés à Paris, Gerard & Kelly développent une identité artistique à la frontière de la danse et de l’art contemporain. Leur pratique pluridisciplinaire, entre installation et performance, intègre la vidéo, l’écriture, la chorégraphie, le dessin ou la sculpture. Leur travail explore le potentiel critique de l’intimité pour opérer un changement social radical.

Le film Bright Hours s’inscrit dans un cycle de travail au long cours, Modern Living, qui explore les mécanismes culturels, sociaux et politiques entre l’architecture d’habitation et les relations humaines qui s’y développent. Le film se focalise et spécule sur la relation entre l’architecte Le Corbusier (1887-1965) et la danseuse Joséphine Baker (1906-1975) lors d’une croisière en 1929. Les artistes infusent dans la Cité Radieuse une sensualité joyeuse et une force subversive, ré-imaginant le chef-d’œuvre moderniste de Le Corbusier à Marseille comme un bateau flottant sur l’horizon, qui suspend, le temps du voyage, les normes et les frontières. Bright Hours met en scène Jeanne Balibar dans le rôle de Le Corbusier et Emara Neymour-Jackson, une jeune danseuse étasunienne, dans le rôle de Joséphine Baker. Germain Louvet, étoile du Ballet de l’Opéra de Paris, s’associe à une troupe de musiciens et de danseurs marseillais pour transformer la Cité Radieuse en une explosion de couleurs et de communautés. Moses Sumney compose et interprète une partition originale inspirée des chansons de Baker.

Brennan Gerard et Ryan Kelly ont étudié les arts visuels, la danse classique et contemporaine, la littérature et les études de genre. Ils sont diplômés de l’Interdisciplinary Studio de UCLA à Los Angeles. Leur première exposition personnelle dans une institution européenne a été présentée au Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes en 2022-2023. Leur travail a récemment été présenté à la Fondation Maeght Saint-Paul de Vence, National Gallery of Victoria Melbourne, Centre Pompidou Paris, Marian Goodman Gallery New York, Arta Sperto avec La Bâtie et le Mamco Genève, MOCA Los Angeles, Festival d’Automne Paris, et Getty Museum Los Angeles. Leurs œuvres font partie des collections du Guggenheim Museum New York, Hammer Museum Los Angeles, LACMA Los Angeles, FRAC Franche-Comté Besançon, Carré d’Art Nîmes et National Gallery of Victoria Melbourne.
gerardandkelly.com

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h00
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h00
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h00
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h00
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h00
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h00
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h00
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h00
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
Du
11 oct. 2024
au
10 nov. 2024

Bones scores, 2023, Cynthia Lefebvre dans le cadre de Dance First Think Later

Installation performative et projection au Commun, lieu central de DANCE FIRST THINK LATER
Danse, performance, arts visuels et images en mouvement. 10.10 - 10.11.24. Curation O. Kaeser / ARTA SPERTO

Bones scores, 2023, installation performative
Première présentation hors de France
Bois, médium, plexiglass, verre, miroir, os en terre cuite, terre crue, porcelaine, grès, cordes, élastiques, moules en plâtre, entonnoir en verre, scotch, craies, carton, pierres / Dimensions variables / Conception : Cynthia Lefebvre / Production : 3bisf centre d’arts contemporains d’Aix-en-Provence ; Les Instants Chavirés, Montreuil

Bones scores, 2023, 35’, vidéo full HD (split screen), couleur, son stéréo
Interprétation : Anna Massoni, Ola Maciejewska /
Images & son : Louison M. Vendassi, François Ségallou, Jérémie Van Quynh /
Soutiens : 3bisf centre d’arts contemporains d’Aix-en-Provence / l’ONDA – Office national de diffusion artistique, dans le cadre du dispositif Écran vivant / Les Laboratoires d’Aubervilliers

Mêlant installations sculpturales, performances, céramique, films, danse, anatomie, Cynthia Lefebvre explore divers champs qui partagent une même vulnérabilité et un goût prononcé pour les équilibres précaires. Parfois évolutives, avec le corps pour principal outil d’investigation, ses œuvres s’inscrivent dans un rapport au temps étiré et ralenti. À la fois instrument, filtre et réceptacle, ce corps est un espace de circulations, parcouru de flux, de liens, d’articulations.

Bones scores est une installation conçue comme un espace scénique prêt à accueillir une série de performances. À mi-chemin entre le Muséum d’Histoire Naturelle, le conservatoire d’anatomie, l’atelier de l’artiste, l’ostéothèque et l’évocation de pièces historiques de design, Bones scores convoque autant d’univers que de lieux marqués différemment par leur rapport au corps. Composée de plateaux de jeux, meuble à tiroirs, socles, étagères et caissons, l’installation présente une partie des 206 os de notre squelette – ici modelés en argile –, dans l’attente de leur activation. Bones scores raconte l’histoire de leurs formes et des gestes qui y sont associés. On plonge dans ce puzzle osseux qui offre une multitude de possibilités anatomiques et nous rappelle que l’os est un appareil de relation. Une histoire d’équilibre, entre solidité, légèreté, flexibilité et souplesse. À la fois charpente et tissu réactif, l’os est un processus qui s’inscrit dans un continuum vivant. Dans sa version pour 2 écrans, la vidéo Bones scores est une narration en 8 chapitres, une somme de strates que deux interprètes prennent soin de découvrir en touchant à la pulpe des doigts. Entre os qui dort et céramique qui frotte, Bones scores vibre en miroir.

Initialement formée à la céramique et à la culture chorégraphique, Cynthia Lefebvre est diplômée de l’ENSBA Paris où elle développe un travail sculptural en parallèle de pratiques performatives, chorégraphiques et collectives. Elle travaille avec les danseuses- chorégraphes Sonia Garcia, Anna Massoni, Ola Maciejewska et Emmanuelle Huynh. Ses expositions et performances ont été présentées au CND Pantin, Le Louvre Paris, La Villette Paris, Centquatre Paris, Frac Ile-de-France Paris, Crédac Ivry-sur-Seine, Le 19 CRAC Montbéliard, La Crypte d’Orsay, Galerie Bertrand Grimont Paris, 3bisf Aix-en-Provence, Les Instants Chavirés Montreuil, La Manufacture CDCN Nouvelle Acquitaine Bordeaux, L’Arc-scène nationale Le Creusot, Lux Perpetua Art Center Merida Mexique. En 2024, elle présente les performances Bones scores avec Sonia Garcia et l’ensemble UN au festival Ad jardinum à Ligueux ; Les os lourdes, une soirée astrale au 3bisf à Aix-en-Provence ; le film Bones scores au Festival Les Inaccoutumés à La Ménagerie de Verre à Paris ; et participe à l’exposition collective Manutensions à la scène nationale de l’Arc, Le Creusot. Son travail fait partie des collections du FRAC Normandie-Caen et du FRAC Franche-Comté.

La 3e édition de Dance First Think Later poursuit l’exploration du champ de la danse, dans un sens large, abordé par des points du vue chorégraphiques, performatifs, vidéos, sculpturaux ou dessinés. Les oeuvres choisies proposent des expériences esthétiques et sensorielles, tout en abordant des questions anatomiques, rituelles, politiques, identitaires, scientifiques, mémorielles, territoriales, climatiques ou thérapeutiques. Le corps, ses gestes et ses mouvements, sont au centre de questionnements humains et sociétaux, individuels et collectifs.

Avec Dance First Think Later, Arta Sperto propose une manifestation hybride, à la fois exposition et festival, qui jongle avec les caractéristiques respectives des oeuvres, leur durée, leurs besoins spatiaux et techniques. Dans cette logique, une partie de l’exposition changera de jour en jour.
La programmation regroupe une vingtaine d’artistes, duos ou collectifs, représentant dix pays d’origine et plusieurs générations (de 26 à 88 ans). Ils et elles sont identifié·e·x·s dans les champs de la danse, de la performance, de l’art contemporain, de l’image en mouvement, ou dans plusieurs de ces domaines. Tou·s·x·tes ont une pratique du mouvement dans différents types de contextes, dont des espaces d’expositions. Arta Sperto recherche cette proximité entre performers et spectateur·ice·x·s pour favoriser un rapport privilégié aux oeuvres. Il y aura une vaste installation, 6 oeuvres vidéo, 13 performances qui représentent 25 événements live, un atelier-colloque avec 8 intervenant·e·x·s, une soirée cinéma. Trois performances impliquent plus de 50 interprètes locaux. Plusieurs vidéos explorent les rapports entre corps et architecture.

Le lieu central de Dance First Think Later est le Commun. Un des grands espaces sera dédié à l’installation de Cynthia Lefebvre – qui sera activée pendant trois jours par des performances – et, en contrepoint, à la projection vidéo de Padmini Chettur. Les deux petites salles seront utilisées pour des projections vidéo en alternance, respectivement de Boris Charmatz & César Vayssié et de Carole Douillard & Babette Mangolte sur un mur blanc, et de Eszter Salamon et de Gerard & Kelly sur un écran. Ces quatre films mettent en jeu des corps en mouvement dans des architectures marquantes. L’autre grand espace sera consacré aux performances qui se succéderont pendant quatre semaines : celle de Juliette Uzor dans son installation, un programme avec Alina Arshi, Tamar Kisch et Tyra Wigg, les dernières créations respectives de DD Dorvillier et de Ola Maciejewska, une performance collective en première genevoise de Jérôme Leuba, et un projet évolutif de Ruth Childs & Cécile Bouffard.
Une sélection de partitions des performances programmées sera présentée dans un dispositif modulable. Ces éléments visuels (dessins, schémas, photos, textes, notes...), peu montrés dans les théâtres et les festivals, permettent de s’immiscer dans les processus créatifs des artistes, et apportent ainsi des éléments complémentaires à la perception et à la compréhension de leur travail.

Un des studios de l’ADC à la Maison des arts du Grütli sera l’écrin pour une performance d’Emily Mast, impliquant un musicien et six danseur·euse·x·s spécialement entraînée·e·x·s pour l’itération genevoise de la pièce. Marie-Caroline Hominal y présentera aussi une installation de deux projections vidéo ainsi qu’une nouvelle performance. Aux cinémas du Grütli, deux courts-métrages de Pascal Greco, tournés au Musée d’art et d’histoire seront projetés et suivis d’une table ronde rassemblant des protagonistes du projet. A la Maison Saint-Gervais, le collectif La Tierce se saisira du contexte spatial du 7e étage comme personnage principal de sa proposition. Et Marco Berrettini, avec Alice Gervais-Ragu, proposeront un projet de recherche sous forme d’atelier-colloque, avec la complicité de huit intervenant·e·x·s actif·ve·x.s dans différents domaines des arts et des sciences.

Un projet intégré à la programmation sera présenté plus tard, en février 2025. Il s’agit d’une performance de Joan Jonas, qui fera l’objet de répétitions et d’un workshop avec une quinzaine d’étudiant·e·x·s de la HEAD encadré·e·x·s par la directrice de mouvement Nefeli Skarmea, qui aboutira à deux présentations publiques au Cube.

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 11 octobre 2024
    à
    13h30
    samedi 12 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 13 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 15 octobre 2024
    à
    13h30
    mercredi 16 octobre 2024
    à
    13h30
    jeudi 17 octobre 2024
    à
    13h30
    vendredi 18 octobre 2024
    à
    13h30
    samedi 19 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 20 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 22 octobre 2024
    à
    13h30
    mercredi 23 octobre 2024
    à
    13h30
    jeudi 24 octobre 2024
    à
    13h30
    vendredi 25 octobre 2024
    à
    13h30
    samedi 26 octobre 2024
    à
    11h00
    dimanche 27 octobre 2024
    à
    11h00
    mardi 29 octobre 2024
    à
    13h30
    mercredi 30 octobre 2024
    à
    13h30
    jeudi 31 octobre 2024
    à
    13h30
    vendredi 1 novembre 2024
    à
    13h30
    samedi 2 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    11h00
    mardi 5 novembre 2024
    à
    13h30
    mercredi 6 novembre 2024
    à
    13h30
    jeudi 7 novembre 2024
    à
    13h30
    vendredi 8 novembre 2024
    à
    13h30
    samedi 9 novembre 2024
    à
    11h00
    dimanche 10 novembre 2024
    à
    11h00
vendredi 18 octobre 2024
à
19h00
samedi 19 octobre 2024
à
16h00

Entepfuhl, 2023, 20', Alina Arshi dans le cadre de Dance First Think Later

Solo. 18.10-19.10, Le Commun. Première genevoise

Jeune chorégraphe indienne, Alina Arshi s’intéresse aux sentiments de solitude chez des personnes aux statuts complexes au sein de différentes unités sociologiques. Son projet de Bachelor portait sur l’architecture sociale et de classe entourant les immigrants, en particulier les parents de travailleurs migrants dans les pays d’accueil. Ses voyages en Inde en été 2022 ont fortement influencé le contenu et la forme de son premier solo.

« N’importe quelle route, dit Carlyle, cette simple route vers Entepfuhl, vous mènera au bout du monde. Mais la route vers Entepfuhl, si elle était suivie jusqu’au bout, conduirait directement de nouveau à Entepfuhl, ce qui signifie que Entepfuhl, d’où nous sommes partis, est ce « bout du monde » que nous cherchions au départ. » Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité (1982)

Alina Arshi, née à Lucknow, en Inde, est danseuse et chorégraphe basée à Lausanne. Elle obtient son Bachelor en danse contemporaine à la Manufacture à Lausanne en 2023. Entepfuhl, son premier solo, a été présenté aux Urbaines à Lausanne en 2023, puis au festival Parallèle à Marseille ; à la Ménagerie de Verre avec le Centre culturel suisse et le Belluard, Paris ; au Kilbi – Bad Bonn, Düdingen. Il est programmé au far°, Nyon, au Fierce Festival, Birmingham, en 2024, et à La Comédie, Genève, en 2025.

Solo créé en 2023 à La Manufacture, Lausanne, 20’ / Remerciements : équipes de la Manufacture, Les Urbaines, Arsenic, Nicole Seiler, Jessica Allemann et Robinson Filomé Starck. Pour cette présentation de Entepfuhl, Alina Arshi est soutenue par la fondation bea pour jeunes artistes.
arshi.hotglue.me
Le Commun
Ve 18.10, 19h ; Sa 19.10, 16h
Alina Arshi, Entepfuhl, 20’, performance solo
Tamar Kisch, The Silence of the Sirens, 30’, performance solo
Tyra Wigg, limb limb limb, 40’, performance solo avec musique live par Thy Truong

vendredi 18 octobre 2024
à
19h00
samedi 19 octobre 2024
à
16h00

limb limb limb, 2023, 30 à 40’, Tyra Wigg dans le cadre de Dance First Think Later

Performance, 18.10-19.10, Le Commun. Première suisse romande

L’expérience de Tyra Wigg en matière de massothérapie et de soins a stimulé sa curiosité quant à la manière dont les arts de la scène peuvent se croiser avec d’autres formes de travail corporel. Iel explore comment la fusion des pratiques artistiques et physiothérapeutiques peut renforcer et élargir la corporalité subjective du public. Iel croit à la nécessité d’entretenir une relation intime et curieuse avec sa propre physicalité pour que des concepts tels que l’écologie et le queerféminisme puissent être pleinement incarnés.

limb limb limb est un solo avec de nombreux acteurs. Un paysage sonore tactile qui porte les souvenirs du toucher est projeté à travers quatre haut-parleurs. Il y a un interprète changeant, une figure grise. S’agit-il d’un tas de pierres ? Un·e·x massothérapeute ? Un·e·x cyborg ? Un·e·x danseur·euse·x ? Il y a le public, réparti dans l’espace, très présent dans le champ de vision de chacun. Libre de se déplacer et invité à se reposer. Il y a l’architecture et la matérialité de l’espace lui-même, qui, tout comme le public, est soigneusement étudié et traité par l’artiste. Entre et à travers ces éléments, quelque chose d’invisible mais de très tangible s’approche. Cet être fantasmagorique en perpétuel changement nous dit qu’un corps, ou les constructions qui l’entourent, ne sont solides que dans la mesure où notre imagination le permet.

Tyra Wigg travaille dans les champs de la chorégraphie et de la performance. Iel a vécu à Stockholm avant de s’installer à Bâle en 2020. Iel a obtenu une maîtrise en théâtre élargi à la HKB Berne en 2023. Son travail a été présenté au Schinkel Pavillon Berlin, Kunsthalle Basel, Kunsthaus Baselland, Kaserne Basel, ROXY Birsfelden, Les Urbaines Lausanne, Weld Stockholm, Shedhalle Zurich, BONE Berne, Joint Adventures Munich, YUP Osnabrück, SITE Sweden, Amore Basel. Iel a travaillé comme performeur avec, entre autres, Gisèle Vienne, Heiner Goebbels, Shu Lea Cheang, Ernestyna Orlowska, Marina Abramović, Inga Gerner Nielsen, Alexandra Pirici, Marie Jäger. Iel est « LAB-artiste » en résidence à la Kaserne Basel en 2023-2024. En 2024, iel présentera sa pièce Squeeze au far à Nyon et au MDT Stockholm.

Concept, performance : Tyra Wigg / Son : Thy Truong / Costume : Ernestyna Orlowska / Œil extérieur : Kathrin Veser, Lucie Tuma / Soutien : HKB Theater & KASKO Basel

Le Commun
Ve 18.10, 19h ; Sa 19.10, 16h
Alina Arshi, Entepfuhl, 20’, performance solo
Tamar Kisch, The Silence of the Sirens, 30’, performance solo
Tyra Wigg, limb limb limb, 40’, performance solo avec musique live par Thy Truong

vendredi 18 octobre 2024
à
19h00

The Silence of the Sirens, 2023, 30’, Tamar Kisch dans le cadre de Dance First Think Later

Solo. 18.10-19.10, Le Commun. Première suisse romande

Fragmenter, magnifier, retarder. The Silence of the Sirens, la première pièce solo de Tamar Kisch, traite de la capture d’images corporelles par la photographie. Qu’est-ce que l’image est capable de capturer, et qu’est-ce qui restera oublié ?

Le titre est emprunté à la nouvelle éponyme de Franz Kafka (1917), qui raconte la confrontation d’Ulysse avec les sirènes et leurs voix mortellement séduisantes. « Au moment même où elles étaient le plus proches de lui, il ne les connaissait plus », résume une conscience et un oubli paradoxaux, soulignant la nature éphémère et insaisissable de la perception. Durant la performance, un cri résonne comme une mélodie répétitive qui tente de s’accrocher à un détail précis mais étouffé, un cri et un son avalés.

L’acte de photographier invite le corps à passer par une diversité de formes, d’états et de qualités physiques. La perspective de l’appareil photo laisse un espace spéculatif à l’imagination du spectateur. Dans cet espace, certains détails captent le regard, le transpercent avec intention et restent anonymes. L’artiste s’inspire de La Chambre claire (1980) de Roland Barthes. La performance se situe entre le Studium (significations sociales, historiques, culturelles qu’on peut comprendre dans une photo- graphie) et le Punctum (élément de la photographique qui crée un impact émotionnel chez le spectateur), créant des images sur scène qui se rattachent au temps et au lieu tout en touchant des domaines émotionnels par le biais de détails non médiatisés.

Tamar Kisch a étudié à la Ironi Alef High School for Arts à Tel Aviv et a été diplômée du Maslool Professional Dance Program, dirigé par Naomi Perlov et Ofir Dagan. Elle a travaillé en tant que danseuse indépendante avec Alexandra Bachzetsis, dans les pièces Obscene et Escape Act, et avec Yossi Berg et Oded Graf, Nina Traube, Roni Chadash, Guy Gutman, Tami Leibovits. Elle est danseuse et collaboratrice à la Yasmeen Godder Company. En 2023, elle a participé à « The New Department », un programme de recherche international à la School of Visual Theater dirigé par Guy Gutman. Elle est également engagée dans un cursus de licence en psychologie. The Silence of the Sirens est son premier solo.

Création et interprétation : Tamar Kisch / Direction artistique : Tal Yachas / Regard extérieur : Ofri Lehmann-Mantell / Consultation sonore : Itai Soffer / Conception des costumes : Eran Shanny L’œuvre a été développée lors d’une résidence de recherche à la School of Visual Theater de Jérusalem, et soutenue par l’ensemble Yasmeen Godder dans le cadre de leur programme d’artistes invités.

Le Commun
Ve 18.10, 19h ; Sa 19.10, 16h
Alina Arshi, Entepfuhl, 20’, performance solo
Tamar Kisch, The Silence of the Sirens, 30’, performance solo
Tyra Wigg, limb limb limb, 40’, performance solo avec musique live par Thy Truong

samedi 26 octobre 2024
à
18h30
dimanche 27 octobre 2024
à
17h30

La danse est l’archéologue, ou une idole dans l’os, 2024, 45’. DD Dorvillier dans le cadre de Dance First Think Later

Solo, Le Commun. Première suisse

La pratique artistique de DD Dorvillier oscille entre l’exploration du corps sensible et des approches plus conceptuelles de la composition et de l’improvisation. Elle cherche à favoriser l’autonomie dans la réception et la transmission de son travail. La relation avec le son, la lumière et les objets, comme des matériaux presque linguistiques, est souvent une force motrice. Actuellement, comment et où danser, et comment et pourquoi préserver la danse – comment ces conditions s’influencent mutuellement – sont des questions clés dans sa recherche. Pour faire émerger une danse située ici et maintenant, elle fouille dans les sédiments de la mémoire et ses glissements de terrains : de lieux en lieux, elle déplace la mémoire des gestes, des gens et des pierres qui l’ont elle-même déplacée. Elle danse la terre jusqu’à l’os, jusqu’à y trouver peut-être un bout de bois façonné, une idole primitive, un petit morceau de présence.

Son nouveau solo, réalisé en collaboration avec l’artiste sonore Sébastien Roux et le chercheur et cinéaste Mathieu Bouvier, se structure autour de quatre partitions de danse successives. Ces partitions ont émergé d’un rêve, après des séances de pratique en studio, des repérages sur site, et des recherches sur des lieux de fouilles archéologiques. La danseuse danse en creusant à travers la série de partitions, et une fois qu’elle atteint la fin, elle recommence. Le son enregistré lors de son premier tour de danses revient pour accompagner le second – un fantôme sonore conjuguant le présent avec le passé immédiat, alors qu’elle avance vers l’avenir.

DD Dorvillier est diplômée en danse du Bennington College dans le Vermont (USA). Elle commence à développer son travail à New York en 1989, avant de s’installer en France en 2010. Avec sa compagnie « human future dance corps », elle a présenté son travail à The Kitchen Dance Theater Workshop, Danspace Project, PS 122 à New York ; Kaaitheater Bruxelles ; ImPulsTanz Vienne ; DeSingel Anvers ; STUK Louvain ; Hau/Hebel am Ufer Berlin ; CDCN Atelier de Paris/Carolyne Carlson Paris ; Rencontres chorégraphiques de Seine Saint-Denis ; Künstlerhaus Mousonturm Francfort ; Fondation Serralves Porto ; Performatik Bruxelles ; Zagreb Dance Weeks ; Centre Pompidou Paris ; TSEH Festival Moscou. En 2020, avec le compositeur Sébastien Roux, elle inaugure La Corvette, un espace de recherche et de création pluridisciplinaire en Côte d’Or, Bourgogne. Depuis 2021, elle travaille avec de nombreux collaborateurs sur Untitled landscapes, un projet évolutif qui relie La Corvette et le village médiéval abandonné de Dracy, site archéologique qui surplombe son village. De ce projet sont nés Les yeux du menuisier (2022), Landscape Stories (2023-2024), et Dance is the archeologist, or an idol in the bone (2024).

humanfuturedancecorps.org

La danse est l’archéologue, ou une idole dans l’os, 2024
Concept et performance DD Dorvillier / Création sonore : Sébastien Roux / Création lumière : Madeline Best / Collaboration artistique Mathieu Bouvier, Carina Premer / Production Laura Aknin, Elise Rimbault / Stagiaire Hsin-Yu Tai Production : DD Dorvillier / human future dance corps Partenaires : Le Dancing CDCN Dijon Bourgogne – Franche-Comté, Nos lieux communs – programme Nomades, La Place de la Danse CDCN Toulouse, CDCN Chorège – Falaise, La Poderosa (Barcelona), Plastique Danse Flore Festival, Traverse, IVAM (Institut Valencià d’Art Modern) Partenaires institutionnels : DRAC Bourgogne Franche-Comté, Région Bourgogne Franche-Comté, ONDA Ecran vivant

mardi 29 octobre 2024
à
19h00

The Second Body (version unplugged), 2023, 40ʼ, Ola Maciejewska dans le cadre de Dance First Think Later

Performance. Première suisse romande au Commun.

Ola Maciejewska pratique principalement la danse, la chorégraphie et l’installation. Son travail s’attache aux frictions entre la matérialité et l’éphémère, le mouvement et ses conditions d’apparition. À la lumière de ces notions, elle produit une lecture critique de l’histoire de la danse. En travaillant sur les convergences entre la danse et les arts visuels, sa série d’œuvres axées sur les danses serpentines inventées par Loïe Fuller engage le spectateur à une réflexion sur la métamorphose, la synesthésie et la nature hybride de l’incarnation.

Pour cette nouvelle création, elle prend comme point de départ l’essai de Daisy Hildyard, The Second Body pour questionner le dérèglement humain sur le climat et l’écologie. Ici, les êtres humains ont deux corps – l’un tangible, fait de chair et d’os, l’autre plus diffus, impliqué dans un réseau d’échanges avec d’autres entités. À partir de cette ambivalence, elle explore la dissolution des frontières entre l’objet et le sujet, l’animé et l’inanimé et observe la relation d’inter et de codépendance entre la matière et le corps comme une chorégraphie. Sur scène, un corps et un objet de glace : un organisme complexe d’une part, fait de muscles, d’os, de veines – composé à 80 % de liquide ; un corps solide d’autre part, entièrement constitué d’eau solidifiée. Ni un duo, ni un solo, The Second Body, invite à regarder la perméabilité de ces corps d’eau en constante métamorphose. La pièce est un manifeste sur la dépendance, l’extériorité et la relativité et affirme la beauté immédiate d’une expérience ressentie.

Ola Maviejewska est une chorégraphie née en Pologne et établie en France. Ses œuvres ont été présentées au Centre Pompidou Paris, Malaga, Kanal Bruxelles ; Museum of Contemporary Art Chicago ; National Taichung Theatre –Taiwan ; Guggenheim Museum Bilbao ; London Royal Opera House ; Musée d’Orsay Paris ; Biennale de Lyon ; Zamek Ujazdowski – Warsaw ; Museu Serralves Porto ; Museo Reina Sofia Madrid ; CND Pantin ; CCN Montpellier ; CNDC Angers ; Rotterdamse Schouwburg ; Ménagerie de verre Paris ; Kaaitheater Bruxelles ; Festival d’Automne Paris ; ImPulsTanz Vienne ; TANZ im August Berlin ;Teatro Comandini Cesana ; Watermill Center New York. Elle prépare une nouvelle création autour des danses serpentines pour l’automne 2025, soutenue par Dance Reflections by Van Cleef & Arpels.

olamaciejewska.carbonmade.com

The Second Body (unplugged version), 2023
Conception, direction et chorégraphie : Ola Maciejewska / Interprétation : Leah Marojević / Forme en glace en collaboration : Alix Boillot / Prototype et moules : Mathieu Peyroulet Ghilini / Collaboration à la dramaturgie : Gilles Amalvi / Production, administration : so we might as well dance – Caroline Redy / Diffusion : Capucine Goin / Coproduction : Ménagerie de verre, Paris ; Watermill Center, Hamptons USA) / ICI – CCN Montpellier Occitanie, Montpellier / C.A.M.P., Presqu’île de Gâvres Soutien : Dance Reflections by Van Cleef & Arpels / Aide : CND (prêt de studio) / La compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Bretagne / Concept développé et interprété par Ola Maciejewska pour le module film de Figury (przestrzenne) / Le titre The Second Body est emprunté à celui de l’essai de Daisy Hildyard (Fiztcarraldo Editions) / La pièce est dédiée à Simone Forti

Du
1 nov. 2024
au
3 nov. 2024

Bones scores, 2023, 45', Cynthia Lefebvre dans le cadre de Dance First Think Later

Installation performative. Première présentation hors de France. Performance de 45' avec Sonia Garcia, Cynthia Lefebvre, Séverine Lefèvre. Le Commun

Mêlant installations sculpturales, performances, céramique, films, danse, anatomie, Cynthia Lefebvre explore divers champs qui partagent une même vulnérabilité et un goût prononcé pour les équilibres précaires. Parfois évolutives, avec le corps pour principal outil d’investigation, ses œuvres s’inscrivent dans un rapport au temps étiré et ralenti. À la fois instrument, filtre et réceptacle, ce corps est un espace de circulations, parcouru de flux, de liens, d’articulations.

Bones scores est une installation conçue comme un espace scénique prêt à accueillir une série de performances. À mi-chemin entre le Muséum d’Histoire Naturelle, le conservatoire d’anatomie, l’atelier de l’artiste, l’ostéothèque et l’évocation de pièces historiques de design, Bones scores convoque autant d’univers que de lieux marqués différemment par leur rapport au corps. Composée de plateaux de jeux, meuble à tiroirs, socles, étagères et caissons, l’installation présente une partie des 206 os de notre squelette – ici modelés en argile –, dans l’attente de leur activation. Bones scores raconte l’histoire de leurs formes et des gestes qui y sont associés. On plonge dans ce puzzle osseux qui offre une multitude de possibilités anatomiques et nous rappelle que l’os est un appareil de relation. Une histoire d’équilibre, entre solidité, légèreté, flexibilité et souplesse. À la fois charpente et tissu réactif, l’os est un processus qui s’inscrit dans un continuum vivant. Dans sa version pour 2 écrans, la vidéo Bones scores est une narration en 8 chapitres, une somme de strates que deux interprètes prennent soin de découvrir en touchant à la pulpe des doigts. Entre os qui dort et céramique qui frotte, Bones scores vibre en miroir.

Initialement formée à la céramique et à la culture chorégraphique, Cynthia Lefebvre est diplômée de l’ENSBA Paris où elle développe un travail sculptural en parallèle de pratiques performatives, chorégraphiques et collectives. Elle travaille avec les danseuses- chorégraphes Sonia Garcia, Anna Massoni, Ola Maciejewska et Emmanuelle Huynh. Ses expositions et performances ont été présentées au CND Pantin, Le Louvre Paris, La Villette Paris, Centquatre Paris, Frac Ile-de-France Paris, Crédac Ivry-sur-Seine, Le 19 CRAC Montbéliard, La Crypte d’Orsay, Galerie Bertrand Grimont Paris, 3bisf Aix-en-Provence, Les Instants Chavirés Montreuil, La Manufacture CDCN Nouvelle Acquitaine Bordeaux, L’Arc-scène nationale Le Creusot, Lux Perpetua Art Center Merida Mexique. En 2024, elle présente les performances Bones scores avec Sonia Garcia et l’ensemble UN au festival Ad jardinum à Ligueux ; Les os lourdes, une soirée astrale au 3bisf à Aix-en-Provence ; le film Bones scores au Festival Les Inaccoutumés à La Ménagerie de Verre à Paris ; et participe à l’exposition collective Manutensions à la scène nationale de l’Arc, Le Creusot. Son travail fait partie des collections du FRAC Normandie-Caen et du FRAC Franche-Comté.

Bones scores, 2023, installation performative.
Bois, médium, plexiglass, verre, miroir, os en terre cuite, terre crue, porcelaine, grès, cordes, élastiques, moules en plâtre, entonnoir en verre, scotch, craies, carton, pierres / Dimensions variables / Conception : Cynthia Lefebvre / Production : 3bisf centre d’arts contemporains d’Aix-en-Provence ; Les Instants Chavirés, Montreuil
Bones scores, 2023, 35’, vidéo full HD (split screen), couleur, son stéréo Interprétation : Anna Massoni, Ola Maciejewska / Images & son : Louison M. Vendassi, François Ségallou, Jérémie Van Quynh / Soutiens : 3bisf centre d’arts contemporains d’Aix-en-Provence / l’ONDA – Office national de diffusion artistique, dans le cadre du dispositif Écran vivant / Les Laboratoires d’Aubervilliers
Bones scores, 2023, 45’, performance par Sonia Garcia, Cynthia Lefebvre, Séverine Lefèvre. Le Commun
Soutiens : 3 bis f, Centre d’arts contemporains d’intérêt national ; Les Instants Chavirés Montreuil ; Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales, Marseille ; Onda – dispositif Écran vivant ; ADAGP ; CENTQUATRE-PARIS

  • CHF 0.-
  • Arta Sperto
  • vendredi 1 novembre 2024
    à
    17h00
    samedi 2 novembre 2024
    à
    16h00
    dimanche 3 novembre 2024
    à
    16h00
dimanche 3 novembre 2024
à
13h00

battlefield #130, 2018-2024, 5h en continu, Jérôme Leuba dans la cadre de Dance First Think Later

Living sculpture. Pièce avec 30 figurant·e·x·s-participant·e·x·s. Le Commun. Première genevoise

Depuis une vingtaine d’années, Jérôme Leuba développe un corpus d’œuvres intitulé #battlefield. Ces « champs de bataille » associent différents médiums dont des « sculptures vivantes », œuvres performatives qu’il met en scène dans des espaces publics choisis. D’une apparente simplicité, ces mises en scènes interrogent nos codes sociaux, jouent avec notre perception du monde et déplacent nos frontières entre réel et représentation.

La sculpture vivante battlefield #130 offre aux spectateur·rice·s la possibilité de vivre une expérience reliée au regard, à sa propre existence et à la présence des autres corps. Les corps se conduisent, se déplacent, s’organisent. Ils modifient l’espace autour d’eux et créent une distance entre nous. Nous prêtons attention aux cadres des expériences, là où l’art se mélange à la vie. Chaque corps a une histoire singulière et collective. Il est un vecteur médiatique. Tous les corps m’engagent. Tous les regards m’impliquent.  (Jérôme Leuba)

Jérôme Leuba est diplômé de l’École supérieure d’art visuel de Genève (actuelle HEAD) et a débuté en réalisant des films 16 et 35 mm et un long-métrage intitulé Gaule en 2003. Il a exposé notamment au Mamco Genève ; Casal Solleric, Majorca ; Martin Gropius Bau Berlin ; Kunsthaus, Zurich ; Profile Foundation, Varsovie ; Modern Art Oxford, Ural Industrial Biennial Yekaterinburg, Russie ; Kunsthalle Basel. Il a bénéficié de résidences à Paris, Berlin, Johannesburg. Il est lauréat du Swiss Art, du Prix Culturel Manor, du prix Irène Reymond et du Prix de la Fondation Liechti. Il a réalisé deux œuvres d’art public à Genève : Breath-Neons Parallax (2007) et Assemblage (2023). Une monographie, battlefield, a été publiée par JRP Ringier en 2013. Il est chercheur et professeur associé à l’École de Design et Haute Ecole d’Art (EDHEA) à Sierre.

jeromeleuba.com

battlefield #130, 2018-2024
Reenactment d’une situation jouée à la Kunsthalle Basel (2018) et au MCBA Lausanne (2022). Pièce avec 30 figurant·e·x·s-participant·e·x·s.

vendredi 8 novembre 2024
à
19h00
dimanche 10 novembre 2024
à
16h00

Delicate People, 2021, 40’, Ruth Childs & Cécile Bouffard dans le cadre de Dance First Think Later

Performance. Le Commun

Delicate People est un projet initié par Ruth Childs et Cécile Bouffard visant à mixer leurs pratiques respectives, la danse et la sculpture. Les sculptures de Cécile Bouffard ont été conçues à la mesure du corps de Ruth Childs. Tel contour incite un geste, une prise, un touché, telle courbe appelle une caresse. La danseuse réagit aux formes avec ses intuitions et qualifie cette sensation de « moteur graphique ». Les objets sont faits pour être manipulés, ils sont les partenaires du corps. La prise en main est un acte libérateur, un acte de puissance capable de renverser la situation à tout moment. Les deux artistes sont attirées par le caractère non figé des choses et des situations. Cette traversée de mouvements, de figures et d’affects crée manifestement des récits alimentés d’intérêts communs.

Le terme delicate concerne autant des figures illustrées (comme celle de l’ermite, du marginal, du toqué, de l’être « hors-normes ») que le processus de travail qu’elles développent. Elles cherchent à ne pas se figer dans un récit chorégraphique, plutôt à pouvoir changer d’axe, de prise, à créer des décalages assumés. C’est dans cette logique intuitive, de digression et de déconstruction qu’elles souhaitent se libérer d’un processus de production et de monstration classique qui consiste à rejouer une même chorégraphie. Leur approche est résolument expérimentale.

Danseuse, chorégraphe anglo-américaine, Ruth Childs est née à Londres, a grandi aux Etats-Unis où elle étudie la danse et la musique, et s’installe à Genève en 2003 pour terminer sa formation de danseuse au Ballet Junior. Elle travaille avec Foofwa d’Immobilité, La Ribot, Gilles Jobin, Massimo Furlan, Marco Berrettini ou Yasmine Hugonnet. Depuis 2015 elle réalise également un projet de recréation des premières pièces de sa tante, la chorégraphe américaine Lucinda Childs. En 2014, elle fonde l’asso- ciation Scarlett’s pour développer son travail personnel en conciliant danse, performance et musique, notamment The Goldfish and the Inner Tube avec Stéphane Vecchione, les soli fantasia, Blast!, et sa première pièce de groupe, Fun Times en 2024. Elle est une des artistes en résidence à l’Arsenic à Lausanne et artiste associée au CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble (2023-2024.)
ruthchilds.com

Cécile Bouffard est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Elle a cofondé l’artist-run-space Pauline Perplexe à Arcueil. Elle a été en résidence à la Cité internationale des arts et à la Villa Belleville. Elle a exposé en solo au Centre d’art contemporain Les Capucins à Embrun, à Rond-Point Projects à Marseille, à La Salle de Bains à Lyon, au Treize à Paris, et en collective au Crédac à Ivry-sur-Scène ou au CAC Brétigny.

cecilebouffard.com

Delicate People a été présentée d’abord en versions de travail à La Becque La Tour-de-Peilz, au Centre culturel suisse à Paris, au Grütli à Genève (2021), puis, notamment, à l’Arsenic Lausanne, CAN Neuchâtel, UCCA Center for Contemporary Art Beijung, Krone Couronne Bienne.

Performance : Cécile Bouffard et Ruth Childs / Production SCARLETTʼS / Production déléguée, administration, diffusion : Tutu Production, Lise Leclerc et Cécilia Lubrano / Avec le soutien de : Centre culturel suisse, Paris, La Becque, La Tour-de-Peilz, Le Grütli Centre de production et de diffusion des Arts vivants Genève, Bourse du Commun 2021, Arsenic, Lausanne, Fondation suisse des artistes interprètes SIS, Corodis, Canton de Genève, Pro Helvetia fondation Suisse pour la culture / Remerciements : Léopoldine Turbat