Dance First Think Later - Rencontre entre danse, performance et arts visuels
Dance First Think Later est une exposition-festival organisée par Arta Sperto, curatée par Olivier Kaeser, présentée au Commun et au Pavillon ADC du 15.09 au 09.10 2022. Le corps par différents arts.
Dance First Think Later (DFTL) rassemble 14 artistes, duos ou groupes, originaires de 12 pays, et âgés entre 26 et 59 ans.
Alice Anderson (GB/FR, 1972, basée à Londres)
Marco Berrettini (IT/CH, 1963, basé à Genève) & Yan Li (CN, 1988, basé à Grenoble)
Lara Dâmaso (CH, 1996, basée à Zurich)
Manon de Boer (BE, 1966, basée à Bruxelles) & Latifa Laâbissi (FR, 1964, basée à Paris)
Agnès Geoffray (FR, 1973, basée à Paris)
Zuzana Kakalikova (SK/CH, 1982, basée à Lausanne)
Isabel Lewis (DO, 1981, basée à Berlin) + coll & The Field (basés à Zurich)
Adam Linder (AU, 1983, en résidence à Paris)
Shahryar Nashat (CH, 1975, basé à Los Angeles)
Ceylan Öztrük (TU, 1984, basée à Zurich)
Samuel Pajand (CH/FR, 1977, basé à Genève) avec Cosima Grand (CH, 1984, basée à Zurich)
Emilie Pitoiset (FR, 1980, basée à Paris)
Davide-Christelle Sanvee (TG/CH, 1993, basée à Genève)
Ulla von Brandenburg (DE/FR, 1974, basée à Paris)
DFTL est un projet hybride, exposition et festival, qui se situe aux confins des domaines de la danse, de la performance et des arts visuels. Il explore les mouvements et les gestes du corps humain, leurs enjeux, significations et interprétations dans différentes cultures, et par différents prismes, sensuel, conceptuel, rituel, politique, social, technologique ou de genre.
La pluri et transdisciplinarité n’est pas une fin en soi, c’est un terrain ouvert pour percevoir et interroger le monde d’aujourd’hui. Le mouvement et le geste ont des significations précises dans toutes les cultures et dans de multiples domaines de la société : la politique, la diplomatie, le sport, l’armée, la communication, les luttes sociales, les manifestations de rue, la publicité... Partout, les gestes délivrent des messages, sont scrutés dans les médias et sur les réseaux sociaux, ils rassemblent ou ils divisent. De plus, des expressions telles que « ballet diplomatique », « faux pas politique », « posture politique », « pas de deux », « démarche maladroite », « mouvement de foules », « langage du corps », « geste révolutionnaire », « geste déplacé », « geste incompris », témoignent que des mots qui sont notamment liés au vocabulaire chorégraphique, sont utilisés dans de multiples autres domaines. La période Covid-19 a été très « chorégraphique », puisque nous avons désappris des gestes qui étaient naturels, nous en avons appris des nouveaux, nous nous nous sommes questionnés au quotidien sur les gestes et les mouvements obligatoires ou interdits. Nous avons rejoint des réflexions que les chorégraphes développent sur la signification de tel geste et de tel mouvement, individuel ou collectif.
Le titre Dance First Think Later est inspiré d’un passage de En attendant Godot de Samuel Beckett. Comme souvent avec ce maître de l’absurde, une phrase s’avère plus complexe que son apparence première. Ce titre a valeur de slogan et vise à interpeller et capter l’attention.
Le projet est réparti sur 3 lieux. L'exposition se déploie au Commun, elle est composée d'installations, sculptures, peintures, photographies, vidéos, objets. Des performances conçues pour des espaces d'exposition sont présentées au Commun. D'autres oeuvres live, qui nécesssitent une infrastructure plus importante, sont présentés au Pavillon ADC. Une soirée de films est proposée aux Cinémas du Grûtli.
Le site artasperto.ch contient des Informations sur les artistes et les oeuvres ainsi que le calendrier des événements.
Transect
Exposition au Commun du 7 au 23 décembre 2022 pour laquelle 15 artistes ont été invités à travailler à partir de cartographies sensibles représentant différents quartiers ou communes du Grand Genève.
Des chantiers, du bruit, de l’agitation, des transformations et des populations concertées, concernées, impactées, déplacées, désintéressées, parfois défiantes. C’est ce mouvement inéluctable des changements urbains qui nous interpelle. Afin de créer la rencontre entre les habitant·e·s et leur permettre de s’approprier leur territoire en échangeant sur leurs perceptions et sur la façon dont ils interprètent les usages et l’évolution de leur espace commun, le dispositif Le Sismographe propose aux communes de la métropole du Grand Genève de produire des cartographies sensibles, participatives, écho des contributions d’habitant·e·s, un Transect.
Le Transect est un dispositif d’observation de terrain ou la représentation d’un espace destiné à mettre en évidence une superposition, une succession spatiale ou des relations entre phénomènes. Dans le cadre d’une démarche de consultation autour d’un espace en transition et au-delà de sa spatialité, comment prendre en compte les usages et les appétences des personnes qui le vivent ainsi que son histoire ? La méthode permet au public impliqué (habitant·e·s, usagers) d’alimenter et de produire une cartographie sensible. Une démarche qui favorise l’inclusion des parties prenantes et permet une analyse préalable à un processus de changement.
Pour chaque quartier, territoire traité, une retranscription de cette cartographie participative est ensuite produite par un artiste, exposée publiquement et restituée aux participant·e·s.
Comme l’avant-garde situationniste en son temps, nous rejetons les séparations entre l’art, l’architecture, la poésie, la politique et la philosophie. Les œuvres exposées dans leur pluralité de styles et de pratiques retranscriront les émotions suscitées par leurs sujets. Les appétences et les rêves envahiront l’espace d’exposition "Le Commun" et les œuvres cartographiques sous toutes leurs formes s’offriront comme autant de boussoles sensorielles. Les artistes peintres, illustrateur·rice·s, graveur·se·s, auteur·e·s, artistes du collage, ou du numérique auront toutes et tous les mêmes contraintes, mais également la liberté d’osciller entre l’art figuratif et l’art abstrait. Chaque œuvre cartographique sera une proposition unique tant en ce qui concerne son inspiration que dans son choix de format.
L'exposition sera accompagnée par une conférence sur le thème "Cartographier les appétences (l’art et la concertation)" ainsi que de visites guidées et balades urbaines guidées par la cartographie sensible d’un quartier à proximité du lieu d’exposition et commentées par un·e comédien·ne médiateur·rice qui reprendra les histoires et anecdotes des habitant·e·s en suivant le tracé du Transect correspondant. Une découverte in situ des contributions et de l’espace mis en lumière.